Tourterelles

Un peu de hamac après le dîner sur la terrasse, en téléphonant aux amis de l'Armor lointain... Le balancement du hamac est rythmé par le chant des tourterelles (il faut mettre le son et bien écouter !)... Alors j'ai fait mon enquête, il s'agit ici de tourterelles turques, qui ne sont pas les mêmes que les tourterelles domestiques... Les tourterelles turques font houhou hou, houhou hou, houhou hou, tandis que les tourterelles domestiques font rou courouou, rou courouou... C'est le cucurrucucù paloma de cette chanson mexicaine bien connue en fait, la paloma étant une colombe, et la colombe la version blanche de la tourterelle domestique... Voilà, c'est important de savoir cela, vous ne trouvez pas ?

Dîner dehors...

Les compagnons rouges au bord du canal, avec le reflet du ciel dans l'eau... Il y a aussi des iris jaunes, de la menthe aux feuilles duveteuses ; il y a des orties, du plantain, des boutons d'or ; de la prêle des champs, des osmondes royales... Et ce calme, les chants d'oiseaux...

Ce soir, j'ai dîné sur la terrasse à l'arrière de la maison pour la première fois de l'année... La rue est tranquille, les martinets virevoltent au dessus de ma tête, j'entend leurs cris stridents, et puis le roucoulement des tourterelles, et encore d'autres chants d'oiseaux... Tout à l'heure, il y avait aussi pour compléter l'ambiance sonore des airs de bombarde... Le local de répétition est sur la place derrière chez moi, près de l'école de Gouren... Le thermomètre indique 21°, il n'y a pas un souffle de vent et la très légère fraîcheur du soir qui tombe complète l'agréable cocktail.

C'est une terrasse un peu déglinguée, composée de dalles d'ardoise asymétriques, certaines cassées, avec des pissenlits qui poussent dans les jointures, et il me tarde maintenant d'y organiser des apéritifs sous le parasol, des barbecues, des dîners qui se prolongent à la nuit... Le Covid, ça suffit, il est temps de passer aux choses sérieuses !

La Sainte Trinité en couleurs

Et voilà, Dieu le Père, le Fils, et le Saint Esprit ont pris des couleurs, et j'attends 17h30 pour lancer la cuisson afin de profiter en partie des heures creuses... Je vais donc faire mes prières pour que ça se passe bien, ce qui n'est pas sûr du tout car la statuette s'est déjà un peu fêlée à la première cuisson... Mais qu'importe, si ça loupe, je referai, car j'ai beaucoup aimé créer cette statuette ! Une grande première pour moi, une découverte, un vrai bonheur... Cela donne le sentiment de donner vie à quelque chose... Mon Dieu le Père et son Fils, j'ai l'impression qu'ils existent vraiment, Et Dieu, j'ai même un peu l'impression qu'il veille sur moi, et qu'il me protège... Ça doit être ma tendance psychotique... En tout cas, j'ai envie de faire d'autres statuettes, plein... Celle-ci est une pièce unique, mais je veux aussi apprendre à faire des moules pour pouvoir éditer des séries...

Petites routes perdues sous la pluie...

Road trip sous la pluie cet après-midi, en revenant de Callac. Je suis allée là-bas acheter un bouquin que j'avais commandé à la petite librairie "L'Art de Lire", sur la belle grande place du village. Au retour donc, carte IGN dépliée sur le siège passager (surtout pas de GPS), j'ai pris des petites routes perdues extraordinaires, certaines à peine carrossables... C'est autrement plus excitant que de suivre les grands axes, et indispensable pour mieux découvrir l'âme d'un pays...

Rhododendrons et triskel

Carreau 15 cm X 15 cm avant cuisson

Et ça continue, après la bécasse, le chevreuil, l'hermine, les châtaignes, la bruyère, voici les rhododendrons pontiques, et puis l'inévitable triskel, que j'adoucis un peu en le faisant végétal...

Carreau 15 cm X 15 cm, avant cuisson

La tondeuse et la brouette

Portrait de la tondeuse

Une après-midi au jardin... Tondu, passé la débroussailleuse, arraché le lierre sur le mur du garage, désherbé, déraciné un jeune érable qui ne se laissait pas faire... Ma petite tondeuse à batterie mérite sa photo dans le blog, elle est extra-chouette, légère, facile et efficace... Ici, elle pose devant le garage... Un peu déglingué le garage, il y aura du boulot pour le rénover, mais il est grand, et je l'aime comme ça.

Portrait de la brouette

Et ici, portrait de la brouette... Les anciens propriétaires m'ont laissé cette formidable brouette dans le garage (la caisse de criée n'en fait pas partie, elle est juste posée dessus)... Je ne l'avais pas utilisée encore d'ici ce jour, eh ben voilà, elle a repris du service, et elle est bien utile, en plus d'être belle... 

Je projette encore des après-midi au jardin, ayant quelques projets en tête du style faire un carré (un rectangle plutôt) avec du basilic, de la menthe, de l'estragon ; mettre des tulipes, des giroflées, des cosmos, et puis quelques œillets comme dans le "petit jardin" de mon enfance, un carré de terre que ma mère avait bêché pour moi... Je voudrais aussi rajouter trois plants de thym (ça en fera six en tout), de la ciboulette (j'en ai mais il m'en faut plus). Il me faut aussi semer la coriandre... J'aimerai bien mettre deux ou trois salades également pour voir...

C'est un vrai bonheur d'avoir enfin un jardin à moi, pas trop grand, un jardin modeste, car depuis longtemps je savais de façon presque inconsciente que l'art du jardinage devait faire partie tôt ou tard de mes essentiels... Ça n'est pas pour rien que je me suis décidée en 1987 après deux années de Beaux-Arts, à passer le concours de l'École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, avec succès, même si une fragilité de jeunesse m'a contrainte à abandonner au bout de quelques mois, pour revenir ensuite aux Beaux-Arts... L'art du jardin, la botanique, l'amour du paysage, toutes ces choses importantes pour moi sans que j'en sois vraiment consciente ont fait surface dans ma psyché à travers cette décision de préparer le concours ; c'était comme une vocation soudaine, quelque chose d'un peu étrange, venu d'on ne sait où... Eh bien toutes ces choses émergent à nouveau dans mon existence, et viennent s'y inscrire de façon durable, maintenant que je vis à la campagne, au milieu des arbres, avec ce bout de jardin... 

C'est comme si ces graines qui étaient enfouies dans mon moi  profond, et avaient commencé à germer un peu à l'époque de cette École du Paysage, pouvaient maintenant continuer de germer pour de bon...

Cet amour du paysage se retrouve aussi dans mon goût pour la gouache sur le motif, une façon de restituer à ma façon la beauté de la nature...

Bécasse des Montagnes Noires...

J'ai amorcé aujourd'hui une série de douze carreaux 15 cm X 15 cm pour une crédence de cuisine, dans un petit manoir non loin d'ici... Voici la bécasse, avant cuisson, et je n'ai pas encore terminé le chevreuil... Ensuite, une hermine (l'animal), et puis et puis... Je mettrai la photo de l'ensemble sur Pink Flying Fish, le blog officiel... Pendant que je décorais le carreau chevreuil, j'entendais de drôles de bruits un peu inquiétants du côté du four, en effet, j'ai mis en fin de matinée ma statuette "Sainte Trinité" à cuire... Pour 6 heures à 1035°, trois heures petit feu et trois heures grand feu... Alors j'espère que demain soir, en ouvrant le four, je n'aurai pas la mauvaise surprise de retrouver la Sainte Trinité en morceaux, ou fêlée... Affaire à suivre...