Colza, pissenlits et Herbe de la Sainte Vierge...

Balade de hier, mais il manque environ 500 m au début, le temps que le GPS trouve ses marques...

Photo empruntée sur le Net... Que l'on me pardonne...

Balade printanière hier du côté de Saint-Goazec... "L'Herbe de la Sainte Vierge" fleurit les bords des chemins, c'est cette fleur blanche délicate aux étamines jaunes ; mes parents appelaient ça la "fleur de Marie", alors j'ai toujours pensé que c'était un peu ma fleur... 

Depuis le 22 mars, dernier jour de la formation de breton, je m'offre quelques vacances avant l'examen (c'est après-demain...). Jardinage, bricolage, balades... Pas très motivée pour réviser mes cours, bah, on verra bien... Je ferai ce que je pourrai, avec les moyens du bord... Les niveaux c'est A1, A2, B1, B2, C1 et C2... Bon, si j'ai B1 c'est bien, mais il se pourrait que je doive me contenter d'un petit A2... Il faut dire que tout le long de la formation, j'ai souffert de cette exophtalmie oculaire, symptôme de mon hyperthyroïdie, et ça m'a fait louper trois semaines de cours, avec des perfusions de cortisone suivies de quinze jours d'arrêt... Ajoutons à cela que je n'ai pas beaucoup de mémoire, et puis j'ai vraiment eu du mal avec cette méthode intensive-immersive, qui ne laisse pas assez de temps libre pour assimiler, pour digérer la multitude d'informations que l'on reçoit, et laisse très peu de place au français, alors que d'utiliser aussi le français, surtout pour des adultes qui ont la matière grise moins malléable que les enfants, ça pourrait tout de même aider à comprendre cette langue complexe qu'est le brezhoneg... 

Mais je ne regrette rien, avec mon petit niveau, je me sens maintenant mieux enracinée dans ma chère Bretagne, davantage reliée à mes ancêtres, plus proche des anciens, et mieux connectée au territoire... Et puis ce que j'ai appris, c'est une base, à moi de continuer à progresser... Enfin, durant ces six mois, j'ai fait connaissance avec de chouettes personnes, que je serais ravie d'accueillir à Spézet à l'avenir... 

Et maintenant, l'aventure continue... Déjà, la semaine prochaine, je reviens à mes pinceaux... Début mai, 6, 7 et 8 mai, salon de l'artisanat à Kemper, avec la Communauté de Communes de Haute-Cornouaille... Après, j'attaque une commande de plaque funéraire en bronze en collaboration avec mon frère ; je dois faire le prototype en résine... Quoi d'autre... Trouver un job d'AESH en école bilingue (accompagnant d'élève en situation de handicap), à temps partiel donc, en plus de mon artisanat et de mon art, pour début septembre... Sans oublier de marcher, sans oublier de nager... Et puis faire du vélo ? Courir ? Aller aux cours de yoga derrière chez moi ? Danser la gavotte ? 

De retour au jardin...

Portrait de la brouette et de la tondeuse à batterie avec jonquille en arrière plan...

Travaux de jardin cet après-midi, pour la première fois de l'année... Un peu de taille, un peu de débroussailleuse, pelouse tondue... Un vrai bonheur, en sifflant et en chantant... Les jours prochains s'annoncent ensoleillés, alors une fois finie la formation de breton (mardi prochain le dernier jour), je vais continuer à m'occuper de ce petit coin de terre...

Et hier, sous un beau ciel bleu, j'ai passé l'après-midi au Faouet, avec mes camarades du breton ; nous autres de Karaez, plus ceux de Kemper et ceux de Henbont... Pique-nique et visite à l'étonnante chapelle Sainte-Barbe, et ensuite, diverses activités autour de la grande halle... Avec deux ou trois copines, nous sommes rentrées faire les curieuse dans une église du bourg, Notre-Dame de l'Assomption, et là, surprise, je tombe nez à nez avec une superbe bannière dont feu mon cher père avait fait le carton (gouache à échelle réelle, qui sert de modèle pour le brodeur). Brodée aux ateliers Le Minor à Pont-L'Abbé, pour la chapelle Saint Fiacre, aux environs du Faouet (chapelle assez grande et très belle dans laquelle on peut voir un magnifique jubé polychrome)... Ma photo n'était pas très bonne, mais j'ai récupéré pour vous des photos sur le Net, recto et verso... Je n'ai pas vu le verso hélas, la bannière était contre un pilier de granit... 

Il y a je le sais encore pas mal de ses œuvres à (re)découvrir dans le Kreiz Breizh, mais aussi dans le Trégor et le Léon, des vitraux ici et là et d'autres bannières ; c'est ça qui est bien quand on a la chance d'avoir eu un père artiste, même quand il n'est plus là, il continue d'être là quand même... 

  

Contributions...

Pas très "Argoat" la dernière fournée, mais j'ai bien avancé sur mes contributions du financement participatif. Pour ceux qui l'ignorent, "Argoat", c'est la Bretagne de l'intérieur. Ar-goad, près de la forêt, koad : le bois, la forêt. "Armor", c'est la Bretagne du bord de mer. Sur les 63 pièces de faïence à faire, reste 9 pièces à réaliser... Sur les 6 initiations au décor sur faïence, reste 4 à faire... Et lors de mes fréquentes balades à pied, le long du canal ou aux environs du bourg, je pense au "pince-fesses" inaugural, qui n'a pu encore avoir lieu à cause d'un certain virus... Je verrais bien la chose fin mai ou au mois de juin, ça se décidera une ou deux semaines à l'avance, en fonction de la météo... Et je reste sur l'idée d'un goûter breton, un dimanche après-midi ; mais bon, comme les temps sont difficiles, ça sera peut-être juste crêpes, beurre, cidre et jus de pomme... Un café bien-sûr quand même à ceux qui veulent, pour tremper la crêpe, café au lait éventuellement, et c'est tout... Du coup, les gâteaux bretons seront les bienvenus, pour compléter le buffet... Mais du bon alors, hein ! Pas du gâteau industriel !

Voilà... Ma formation au brezhoneg se termine le mardi 22 mars, et le 2 avril je passe le DCL, diplôme de compétence en langue... Bah, je ne vais pas casser la baraque, mon niveau au bout de six mois est assez faible, mais je compte bien continuer d'apprendre ! Et puis vendredi dernier, j'ai fait une matinée découverte avec les maternelles grande section et les CP à l'école Diwan de Karaez... J'ai trouvé ça très chouette ! Nouvelle matinée vendredi prochain, puis je compte faire un petit stage de trois jours là-bas encore d'ici fin juin dans le cadre de Pôle-Emploi... Restera à postuler pour un job d'AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) pour la rentrée prochaine, en école Diwan ou bilingue ; à temps partiel. Ensuite, à la rentrée, il faudra que je m'organise pour être en forme et disponible pour travailler à mon atelier-boutique au moins le mercredi, le dimanche après-midi et aux vacances scolaires... Voilà le cap à tenir ! 

En tout cas, début avril, je reviens à plein-temps, et avec grand plaisir, à mon artisanat et à mon art, et ce jusqu'à fin août si je peux...

Et début mai, les 6, 7 et 8 mai, salon de l'artisanat, à Kemper, sur un stand de la Communauté de Communes de Haute-Cornouaille ! Je serai fière de représenter avec d'autres les talents et les savoir-faire du Centre-Bretagne !

Cap au nord...

Eh ben voilà... Une pulsion incontrôlable, tellement ça fait du bien des fois... Dimanche dernier, grand soleil du matin jusqu'au soir... Alors j'ai sauté sur l'occasion... C'est tellement rare à cette période-ci de l'année sous notre climat breton... Bon, je sais, je suis en arrêt de travail, mais tous les moyens sont bon pour se retaper... Rassurez-vous, depuis, je me repose... Je plie mon linge, en silence...

Plage des Sables-Blancs... La ruse, c'est que comme les vents étaient de sud-est, j'ai eu l'idée que sur la côte Nord, ça serait plus abrité... C'est donc la plage des Sables-Blancs de Locquirec, et non celle de Concarneau... C'est ça l'avantage d'être en Centre-Bretagne... 

Je n'ai pas nagé beaucoup, prudente, méfiante... Des courants peut-être ? Je m'étais renseignée avant : à priori rien de vraiment dangereux pour une nageuse équipée Néoprène d'hiver des pieds à la tête, avec palmes et tuba frontal, mais on ne sait jamais... Il y avait de petits rouleaux déjà, petits mais quand même puissants, et mine de rien, il faut le faire de "passer la barre", équipée ainsi...

Très chouette road-trip en tout cas, mod kozh, avec cartes routières et lunettes de vue (GPS nann trugarez) : aller par Poullaouen, puis la D54 jusqu'à Guerlesquin, Tremel, Plestin-Les-Grèves, et donc enfin Locquirec... Et retour par la même route mais direct jusqu'à Carhaix... J'ai repéré où était Scrignac histoire d'aller voir un de ces jours là-bas l'église, pour laquelle feu mon très cher père a réalisé des vitraux...

Et Guerlesquin, vous connaissez ? Non ? Allez-y alors, s'il vous reste quelques sous pour payer l'essence... J'ai été séduite par cet endroit... Pour une pause, je vous recommande ce bar qui s'appelle le "Bellassis", même si le chocolat au lait est un chocolat à l'eau... Le comptoir est en bois clair vernis, le lieu très agréable, il y règne une certaine douceur, et ma foi, le patron est bel homme (là, je souris en écrivant cela, et si j'avais trente ans de moins, je mettrais une émôticone qui fait un clin d'œil). 

Allez, ça suffit pour le billet du jour, je vais réactiver "Instant Lockdown" sur l'extension Chrome WasteNoTime, que je recommande à tous ceux qui utilisent Chrome (il y a probablement des choses similaires pour les autres navigateurs...). Par ce moyen-là, je me bloque l'accès au Net sur les périodes que je décide. Une forme de thérapie, idéale pour l'hygiène mentale... Parmi mes décisions récentes, en user et en abuser, histoire de retrouver un cerveau qui fonctionne à peu près normalement, qui sache encore lire un livre et penser tout seul... Histoire de retrouver du temps pour la maison, le jardin, mon artisanat, mon art, les gens, les projets, bref, pour la vie quoi...

Marie en immersion...

Du côté du Coulinec à Tréboul, sous l'eau, en août 2017...

Ben voilà, entre le brezhoneg mode intensif et immersif, soigner ma maladie de Basedow, à coup de lousous et de perfusions de cortisone (la cortisone pour l'exophtalmie, yeux exorbités), et tout le reste, ça devait arriver, me voilà surmenée... Re zo re, trop c'est trop... Pause. Ehan Labour (arrêt de travail)... 

Maintenant il me faut retrouver mes esprits pour terminer la formation de breton et réattaquer ensuite mon travail artisanal et artistique... La formation se termine le 22 mars pour moi, je me contenterai de six mois finalement et non neuf... Diplôme de compétences en langues le 2 avril à Kemper... Et après, tout en menant mon auto-entreprise, je compte postuler pour commencer un job d'AESH en temps partiel (accompagnement d'élèves en situation de handicap) à la prochaine rentrée scolaire... Voilà le programme, mais d'abord, réparer la gonzesse, le moteur a calé...

En février-mars par là, depuis plusieurs années, la solution miracle pour me guérir de l'hiver, c'est une bonne nage Néoprène, combinaison épaisse, cagoule et chaussons, palmes, tuba frontal...

Alors allez, vivement la nage en mer, et à plus long terme les petits shorts en jean et les sandales aux pieds ! Gast ha gast (je ne traduis pas...) !

L' écureuil

Allez, encore un post, comme un petit pet délicat et gracieux sur la toile, rien de plus... 

J'ai vu la tronche bizarre de Poutine sur la couverture du Télégramme aujourd'hui, aux caisses de la Biocoop, et en voiture, après, j'ai pensé à un poème de Paul Fort, vous savez, celui qui a écrit "La complainte du petit cheval blanc"... 

L’Écureuil

Écureuil du printemps, écureuil de l’été, qui domines la terre avec vivacité, que penses-tu là-haut de notre humanité ?

— Les hommes sont des fous qui manquent de gaieté.

Écureuil, queue touffue, doré trésor des bois, ornement de la vie et fleur de la nature, juché sur ton pin vert, dis-nous ce que tu vois ?

— La terre qui poudroie sous des pas qui murmurent.

Écureuil voltigeant, frère du pic bavard, cousin du rossignol, ami de la corneille, dis-nous ce que tu vois par-delà nos brouillards ?

— Des lances, des fusils menacer le soleil.

Écureuil, cul à l’air, cursif et curieux, ébouriffant ton col et gloussant un fin rire, dis-nous ce que tu vois sous la rougeur des cieux ?

— Des soldats, des drapeaux qui traversent l’empire.

Écureuil aux yeux vifs, pétillants, noirs et beaux, humant la sève d’or, la pomme entre tes pattes, que vois-tu sur la plaine autour de nos hameaux ?

— Monter le lac de sang des hommes qui se battent.

Écureuil de l’automne, écureuil de l’hiver, qui lances vers l’azur, avec tant de gaieté ces pommes… que vois-tu ?

— Demain tout comme Hier. Les hommes sont des fous et pour l’éternité.

Paul Fort, Ballades françaises, Éd. Flammarion.

Voilà, peut-être que avec un peu de chance, cet affreux Vladimir en surfant sur le Net lira ce post (lit-il le français ?), s'intéressera à Paul Fort et se mettra à s'occuper de son petit potager, rien de plus...

Re zo re...

Un truc bricolé par mes soins sur Photoshop, du temps où j'avais Facebook... À méditer...

"Re zo re", c'est "trop c'est trop" en brezhoneg... C'est un peu ça dans ma caboche ce soir (un peu beaucoup !), alors avant d'aller me coucher, je m'offre le temps d'un petit post, et demain matin, je sèche les cours !